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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 12:22

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Je suis serrée contre lui. Sa tête est posée dans mon cou, je sens son souffle chaud qui me chatouille. Il fait nuit, le silence se fait partout autour de nous. J'ai les pieds collés à ses mollets, ses bras autour de ma taille, nous ne faisons qu'un. Je me sens protégée. Enfin. Mais même si j'ai 3 nuits sacrées à pouvoir passer tout contre lui, je sens mon coeur se serrer en pensant à toutes celles qui suivront, où je me contorsionnerai dans le lit en 140 en cherchant sa présence. Mes larmes coulent, ces séparations-retrouvailles nous ont à l'usure. Je me sens fatiguée mais je dors encore moins à ses côtés, je veux profiter de chaque instant, chaque minute où nous pouvons nous retrouver.

 

La distance est dure à tenir. Il y a non seulement l'absence physique de l'autre qui, même par téléphone ou skype, ne peut pas nous faire de câlins ou nous serrer fort dans ses bras quand le moral baisse. Il y a les textos qu'on ose pas toujours envoyer par peur de déranger - quelle heure est-il ? Est-ce qu'il a cours ? - le manque de bisous d'amoureux qui réchauffent aussi bien les lèvres gercées par le froid que l'âme. Il y a aussi ces différences de rythmes imposés par des vies/études différentes. Le prix exorbitant des billets de TGV ou d'avion qui nous empêchent de nous voir tous les week-end.

 

Mais surtout, il y a ce moment de réadaptation l'un à l'autre quand on se retrouve après 2,3 voire 4 semaines sans s'être revus. Et je crois que c'est ce qu'il y a de plus vicieux dans la relation à distance. Dans les films on nous donne à voir des scènes de retrouvailles où les amoureux se sautent dans les bras l'un de l'autre, s'embrassant à grande bouche. La réalité, tout du moins la nôtre, est quelque peu différente. Un brin timide, comme si on avait plus vraiment l'habitude de se sauter dessus au premier coup d'oeil, souvent entourés de membres de nos familles respectives ou de parfaits inconnus. Je suis impatiente de le retrouver mais quand il est là, enfin devant moi, il y a comme une boule qui s'immisce dans mon ventre, une petite question maligne qui murmure : "Est-il toujours le même, mon amoureux ?". Je suis souvent déçue par nos retrouvailles, moins passionnées que je le souhaiterais, souvent un peu bousculées par des détails techniques comme le transport de la gare/aéroport au chez soi de l'autre. Il y a donc toujours un petit temps où nous sommes un peu gauches, où on se teste un peu, où il y a parfois des larmes et des remises en question.

 

Mais quand nous nous avouons enfin notre amour préservé, bien protégé sous des couches de papier de soie et par une carapace mise à rude épreuve pour affronter une réalité d'un coeur isolé, c'est comme si un artifice de bonheur explosait à nouveau dans mon coeur, comme lors de la première fois, où je m'étais mise sur la pointe des pieds pour l'embrasser alors qu'il me prenait dans ses bras. Je ressens à nouveau ces palpitations de mon coeur qui s'emballe, toujours un peu plus fort et j'étouffe mes larmes de soulagement contre son torse. Il m'aime toujours, je l'aime toujours.

 

 

Nous nous aimons, malgré et contre tout

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commentaires

B
La vie est ainsi faite que l'on se retrouve parfois a se battre contre quelque chose que l'on ne contrôle pas.<br /> Une situation nous échappe, on fait comme on peut pour la tenir, pour l'améliorer, et arriver au Moment.<br /> L'instant M où l'on arrive à ce que l'on désire depuis si longtemps.<br /> <br /> Ce moment où l'on se dit que "Oui, ça en valait la peine"<br /> Et que chaque jour vaut la peine d'être vécu pleinement.<br /> A sauter et danser comme Tom dans "500 days of summer"<br /> <br /> Sauf que nous, au final, on est heureux.
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P
Oh la puce il ne faut pas pleurer en me lisant, je m'en voudrais de te rendre encore un peu plus triste. Mais ça me fait du bien de voir que je ne suis pas la seule à réagir douloureusement face à<br /> cette relation à distance :) Merci pour vos commentaires les filles
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L
C'est EXACTEMENT ce que j'ai vécu la semaine dernière ... Tu as mit des mots sur tout ce qui me tracassait, tout ce que j'ai très mal vécu, tout ce que j'idéalisais, les grosses remises en<br /> questions aussi, et cette même douleur lorsqu'il est encore là, alors que je sais qu'il nous reste encore deux jours ensemble ...<br /> J'en ai beaucoup pleuré, profitant alors moins de sa présence pendant ces 4 jours. Et j'en pleurs de nouveau en lisant ce témoignage qui me correspond plus que jamais ...
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P
Merci pour ton témoignage Magali, je trouve tes mots très beaux et très vrais. J'ose espérer que nous tiendrons jusqu'à cet instant très chouette où nous nous retrouverons, cette fois pour de bon<br /> :)
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M
Quel beau témoignage qui me ramène 3 ans en arrière... la relation longue distance j'ai connue, d'abord c'était lui qui était loin pour ses études, puis moi qui suis venue ici au gré d'un résultat<br /> de concours... L'attente de le retrouver, les larmes quand le week-end s'achevait déjà, mais aussi les surprises d'un moment imprévu, d'une folie de quelques heures ou quelques jours volé à nos<br /> études respectives,à notre visite familiale... Il y a eu les disputes aussi pour des broutilles, un mots mal compris, un manque de l'autre trop important, un sentiment d'abandon quand l'autre vie<br /> un peu sans nous là-bas, dans son monde à lui où nous n'apparaissons qu'occasionnellement pour un week-end ou quelques jours de vacances...<br /> <br /> Mais l'important c'est qu'il y a l'après: l'après étude, l'après distance: quand tu le retrouveras pour de bon pour que vous construisiez votre quotidien ensemble... ça vaut vraiment le coup alors<br /> courage dans ces difficiles heures, pense que tu as ici des amies qui te changeront les idées... Et puis tu vas voir la 3ème année file à toute allure... j'espère en revanche que tes week-end avec<br /> ton bien-aimé s'éterniseront !!
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